Hydro(graphies) est un projet de livre d'artiste combinant dessin traditionnel et numérique et une pratique d'art relationnel. (Graphies) c'est le paysage que l’on se dessine en soi et celui qui tente de se dessiner sur les cartes géographiques. Ce projet vise à présenter une vision plurielle de ce pays intérieur. La vision que j'ai du paysage m'est personnelle, mon paysage intérieur est métissé, à mi-chemin entre ma région d'origine et celle où j’habite, mon pays intérieur est en constante mutation. Ce que je veux réaliser c’est l’idée du paysage qui existe en nous en coinfluence avec ce qui existe réellement sur les cartes géographiques officielles.
J'invite les résidents et résidentes (natifs ou non) et ceux qui sont originaires du Bas-Saint-Laurent à partager leur sentiment d'appartenance à la région. Pour ceux et celles qui désirent en savoir plus, l'appel à participation ci-bas.
Saint-Marcelin | juin 2014
En
camping à Saint-Marcelin, je pars à la recherche d'images pour le
livre, des textures et des plantes qui poussent dans le sous-bois
près du site de la Feste médiévale. Aujourd'hui, les cornouillers
du Canada et les fraisiers de Virginie sont en fleurs. J'ai trouvé
plusieurs textures de bois et de pierre qui devraient m'être utile.
La
forme du livre se dessine lentement dans ma tête.
J'en
profite pour dessiner quelques croquis et prendre des notes quand je
suis à l'extérieur de l'atelier, je produis bien car je n'ai que ça
à faire ici.
Jardin
de Métis | juin 2014
Visite
aux Jardins de Métis, je suis à la recherche d'images de fleurs
pour créer des motifs qui s'inspirent de l'esprit un peu champêtre
des maisons du bord du fleuve. Les pivoines sont toutes en fleurs et
elles sont particulièrement magnifiques.
Parc
national du lac Témiscouata | août 2014
Visite
et randonnée dans le Témiscouata, c'est la première fois que je
viens ici. Le lac est grand, impressionnant avec ces vagues
déferlantes, il ne fait pas beau aujourd'hui. Nous avons prévu deux
randonnées : le sentier de la Montagne-du-Fourneau et le
sentier du Draveur. Le premier sentier nous a conduit dans une
pinède, où on retrouve un écosystème exceptionnel (1). C'est
dommage car au mois de mai et juin, les randonneurs peuvent y voir
une
variété exceptionnelle d'orchidacées sauvages. « Par
ailleurs, le relief du parc, caractéristique des
Appalaches et
des monts Notre-Dame, est couvert d’une mosaïque forestière
variée où serpentent ruisseaux, lacs et cascades. Les cédrières
et les forêts anciennes y forment un précieux refuge, notamment
pour le cerf de Virginie et pour de nombreuses espèces de plantes
rares
» (2) Le
deuxième sentier nous menait sur les berges du lac Touladi et vers
l'activité de fouilles archéologiques. Pendant toute la randonnée,
les vestiges de l'occupation du territoire par les bûcherons étaient
clairement visibles, des bouteilles et des contenants en métal en
grand nombre sur le mord du sentier. Arrivés au site des fouilles,
nous avons pu échanger avec les archéologues qui travaillent dans
le parc. La région a une histoire impressionnante. «
Le
parc national du Lac Témiscouata, c’est aussi un trait d’union
entre l’humain et la nature. En effet près d’une cinquantaine
de sites archéologiques ont déjà été répertoriés à
l’intérieur des limites du parc. Ces sites, dont les plus vieux
pourraient dater de l’époque archaïque, témoignent d’une
présence humaine sur le territoire depuis des millénaires. » (2)
Nous
avons pu participer activement aux fouilles, avec chance, nous avons
même fait quelques découvertes intéressantes ! Des morceaux
de charbon, car le site fouillé semblait être tout près d'un
foyer, des éclats de chert (une pierre comparable au silex, dont on
se servait pour faire divers outils) et un fragment d'un outil.
C'est
mon premier contact avec l'histoire du Bas-Saint-Laurent dans le
cadre du projet, je me rends compte qu'il y en a beaucoup à couvrir,
seulement dans le Témiscouata. Il me faudra sélectionner
attentivement ce dont j'aurai besoin pour travailler afin de ne pas
trop étaler le propos. L'idée du territoire intérieur et du
sentiment d'appartenance peut prendre des formes multiples, tout est
possible. Il y a des traits qui me frappent dans la région, l'aspect
agricole et forestier qui semblent se côtoyer dans une certaine
harmonie, de même pour le côté champêtre et très soigné des
habitations qui contraste avec celles qui ont un aspect plus
délabrées.
J'ai
également mis la main sur un livre sur Grey Owl, un personnage
plutôt intéressant. Né en Angleterre, Archibald Belaney part à
l'âge de dix-sept ans au Canada. En fait, il rêvait de devenir
autochtone. Le livre Grey Owl / un homme et ses bêtes (3), relate le
voyage effectué par Grey Owl et sa compagne Anahareo jusqu'au
Témiscouata. D'abord trappeur et chasseur, il devient plus tard l'un
des plus grands défenseurs de la conservation de la faune, en
particulier pour le castor. Le livre se lit comme un roman
d'aventures, j'ai sélectionné quelques passages du livre qui
étaient pertinents dans le cadre du projet. Grey Owl porte un regard
sur le paysage qui l'entoure d'une façon particulière.
« Alentour, les pentes des collines disparaissent sous d'épaisses forêts; de grands peupliers gris et des sapins géants encerclent le camp d'une palissage compacte et sombre. » p.35
« Très loin sur le lac, hors de portée, on voit surgir des têtes noires, des sillages en V... » p.38
« … Je complétai ma provision de nourriture et de munitions, puis repartis, la révolte et la désillusion dans le cœur. Ce pays avait été peuplé pour moi de souvenirs que je croyais y voir revivre. Je plaignais les pins enracinés dans sa terre : ils étaient obligés de rester. » p.49
« … Ils étaient très doux et ils nous témoignaient une sorte d'affection confiante, aussi naïve que désarmante, comme bien assurés qu'ils étaient nos enfants, que nous les aimions, et qu'en toute circonstance ils pouvaient compter sur nous.Après leur repas, ils désiraient être pris dans nos bras et câlinés. L'habitude en fut bientôt acquise, et ils s'endormaient alors dans des endroits inattendus à l'intérieur d'une chemise ouverte, à mi-hauteur d'une de nos manches, ou enroulés sur notre cou. » p.70
« Et comme nous approchions de notre destination, nous vîmes s'allonger, à perte de vue, les vagues déferlantes d'une forêt qui commençait à la rive est de ce lac, une honnête, une authentique forêt, telle que la main de Dieu les crée. » p.113« Et dans ces arbres, quelque part se trouvait Touladi, la porte conduisant au paradis de nos rêves, la rivière que nous étions venus chercher de si loin. » p. 116
Recherche
toponymique | août 2014
Sur
le site web de la Commission de toponymique du Québec (4), on y
trouve une foule de détails intéressants. J'ai commencé une liste
de certains lieux dans la région. Je crois que connaître l'origine
d'un nom, d'un lieu est important pour bien cerner l'atmosphère
singulière qui s'en dégage. Au Bas-Saint-Laurent, comme dans
d'autres régions du pays, les noms sont issus de la culture
autochtone ou est en lien avec la partie européenne de notre
histoire. Lucy R. Lippard dans son livre The Lure of the Local
explique cette sorte de décalage significatif de nommer les lieux
entre autochtones et européens.
« Every place name is a story, an outcroping of the shared tales that form the bedrock of the community. Untold land is unknwn land. The places most valued by Amerians in the Early nineteenth century were those evoking myth or legend, and most of the newly American landscape, supposedly bereft of human history, was perceived as inferiorto that of Europe, where every hillock told someone a history. Sarah Josepha Hale (6), writing in 1835, bemoaned " […] Genius has not consecrated our mountains, making them high places from wich the mind may see the horizon... they are nothing but high piles of earth and rocks, covered with blighted firs and ferns; the song has not named our streams." The landscape, in other words, was not yet acculturated to Euro-Americans, who were blind to the storied Native landmarks already in place. As Jan Zita Grover puts it, the unstoried was yet unassimilable. Naming is, with mappping and photography, the way we image (and imagine) communal history and identity. Yet surprisingly little detailed attention has been paid to the local origins of American places names and what they have to say about specific histories of places. » (p.46)
« Indigenous names tended to locate ressources for common good—pointing out the place where a healing herb grows or is the water is bad—or to say what happened there. […] Euro-American names tend to be less about what is there than what it looks like or who was there. They are used as grassroots affirmations, as bids for prosterity, and as proof of ownership, a means of control form the top. "The name lays claim to the view," Alan Trachtenberg remarks. The ability to name or rename oneself and one's place ia an aspect of ownership. Conquerors have always taken care of it. » (p.46-47)
Grand
Lac Macpès
Forêt
refuge du Grand-Lac Macpès : Composé
de deux sections couvrant au total 75 hectares, cet écosystème
forestier exceptionnel de type « forêt refuge » se situe à
quelques 15 km au sud-ouest de Sainte-Blandine dans le
Bas-Saint-Laurent. Cet écosystème consiste, selon sa description
scientifique, en une cédrière à épinette noire. Il tire son nom
du Grand lac Macpès qui se situe à moins de 500 m au sud-est de la
forêt refuge. L'origine du nom malécite du lac demeure inconnue
mais on retrouve le spécifique « Macpès » sur les cartes depuis
la fin du XIXe siècle.
Canton
de Macpès :
Ce canton de la MRC de Rimouski-Neigette se trouve à une dizaine de
kilomètres au sud de Rimouski. Les municipalités de Mont-Lebel, de
Sainte-Blandine et de Saint-Narcisse-de-Rimouski ainsi que la zec du
Bas-Saint-Laurent se partagent son territoire qui est traversé par
les monts Notre-Dame. Le Grand lac Macpès et les lacs Neigette,
Rimouski, Chic-Chocs et Lunettes constituent des éléments
importants du paysage du canton. Macpès, selon certains, serait un
terme micmac; pour d'autres, ce serait un terme malécite qui
signifie grande baie ou grand lac. D'autres, enfin, croient que ce
mot proviendrait de megwatpes, cheveux rouges. Le nom a dû
probablement être d'abord attribué au lac, puis a servi à désigner
le canton. Stanislas Drapeau parle du canton de Macpès dans Études
sur les développements de la colonisation (1863). Proclamation :
1922.
Rimouski
Quant à Rimouski, tiré du nom de la rivière qui traverse le territoire et dont on retrouve la mention en 1688, dans l'acte de concession du fief et seigneurie de Rimouski et Saint-Barnabé, il remonte, selon monseigneur Laflèche, à un mot micmac, animouski dans la langue des Saulteux, de animousk, chien, et ki ou gi, demeure. Suivant une théorie, le n aurait très tôt été transformé en rpour donner Arimouski, puis Rimouski, par suite de la chute du a initial. Le sens de terre à, de l'orignal, appliqué par l'abbé Cyprien Tanguay dans des notes inédites sur la paroisse de Rimouski à ce vocable, fréquemment relevé, n'a jamais été véritablement accrédité. On explique la référence au chien tantôt par la présence anciennement de chiens errants, tantôt par le mécontentement des Amérindiens qui devaient attendre jusqu'à la marée montante pour atteindre la côte sud et l'embouchure de la rivière où ils habitaient au cours de l'été, ce qui les rendait agressifs comme des chiens (?)! Quelquefois, aux XVIIe et XVIIIe siècles, le territoire était identifié comme Saint-Barnabé, par exemple dans le Journal du marquis de Montcalm. À noter qu'un dénommé Pierre Lepage, dit Saint-Barnabé vivait à Rimouski en 1724. Cette appellation évoque l'île en face de Rimouski et dont le nom remonte au début du XVIIe siècle et figure notamment sur une carte de Champlain de 1612. Ville de services, centre important d'enseignement en océanographie, siège d'une constituante de l'Université du Québec et de nombreux commerces et industries, Rimouski mérite à plus d'un titre le surnom de Métropole du Bas-Saint-Laurent que les Rimouskois rappellent avec fierté. On a fréquemment comparé cette ville dont le nom, au fil des ans, a été orthographié Remousky (1721), Rimousky (1724; 1759), Rimousqui (1759), Rimuski (1775), à un amphithéâtre à cause du rivage en arc de cercle et des terrasses parallèles qui s'élèvent à mesure que l'on s'éloigne du littoral. Plusieurs lieux situés dans et autour de l'ancienne seigneurie portent le nom Rimouski : des lacs, des rivières, une seigneurie, une MRC (Rimouski-Neigette), une rade, un quai, une réserve faunique. Cette ville est jumelée à Westmount en Nouvelle-Écosse. Voici ce qu'en dit le chef indien abénakis du Village Indien de Saint-François, Jos. Laurent (Sozap Lolô Kizitôgw), 1884, page 219 : « Rimouski, (old Abenakis), Aremoski, (modern), Alemoski, means dog's land, from : aremos or alemos, dog, and ski, land or country. », a paru dans New Familar Abenakis and English Dialogues. Cette dernière information nous amène à penser simplement ce qui suit : nous croyons que les phoques, aussi appelés loups marins ou chiens marins à une certaine époque, s'y rassemblaient en grand nombre, d'où la signification de la terre ou du pays des chiens marins. Aujourd'hui encore, il est fréquent d'en voir au parc national du Bic situé à proximité.
Quant à Rimouski, tiré du nom de la rivière qui traverse le territoire et dont on retrouve la mention en 1688, dans l'acte de concession du fief et seigneurie de Rimouski et Saint-Barnabé, il remonte, selon monseigneur Laflèche, à un mot micmac, animouski dans la langue des Saulteux, de animousk, chien, et ki ou gi, demeure. Suivant une théorie, le n aurait très tôt été transformé en rpour donner Arimouski, puis Rimouski, par suite de la chute du a initial. Le sens de terre à, de l'orignal, appliqué par l'abbé Cyprien Tanguay dans des notes inédites sur la paroisse de Rimouski à ce vocable, fréquemment relevé, n'a jamais été véritablement accrédité. On explique la référence au chien tantôt par la présence anciennement de chiens errants, tantôt par le mécontentement des Amérindiens qui devaient attendre jusqu'à la marée montante pour atteindre la côte sud et l'embouchure de la rivière où ils habitaient au cours de l'été, ce qui les rendait agressifs comme des chiens (?)! Quelquefois, aux XVIIe et XVIIIe siècles, le territoire était identifié comme Saint-Barnabé, par exemple dans le Journal du marquis de Montcalm. À noter qu'un dénommé Pierre Lepage, dit Saint-Barnabé vivait à Rimouski en 1724. Cette appellation évoque l'île en face de Rimouski et dont le nom remonte au début du XVIIe siècle et figure notamment sur une carte de Champlain de 1612. Ville de services, centre important d'enseignement en océanographie, siège d'une constituante de l'Université du Québec et de nombreux commerces et industries, Rimouski mérite à plus d'un titre le surnom de Métropole du Bas-Saint-Laurent que les Rimouskois rappellent avec fierté. On a fréquemment comparé cette ville dont le nom, au fil des ans, a été orthographié Remousky (1721), Rimousky (1724; 1759), Rimousqui (1759), Rimuski (1775), à un amphithéâtre à cause du rivage en arc de cercle et des terrasses parallèles qui s'élèvent à mesure que l'on s'éloigne du littoral. Plusieurs lieux situés dans et autour de l'ancienne seigneurie portent le nom Rimouski : des lacs, des rivières, une seigneurie, une MRC (Rimouski-Neigette), une rade, un quai, une réserve faunique. Cette ville est jumelée à Westmount en Nouvelle-Écosse. Voici ce qu'en dit le chef indien abénakis du Village Indien de Saint-François, Jos. Laurent (Sozap Lolô Kizitôgw), 1884, page 219 : « Rimouski, (old Abenakis), Aremoski, (modern), Alemoski, means dog's land, from : aremos or alemos, dog, and ski, land or country. », a paru dans New Familar Abenakis and English Dialogues. Cette dernière information nous amène à penser simplement ce qui suit : nous croyons que les phoques, aussi appelés loups marins ou chiens marins à une certaine époque, s'y rassemblaient en grand nombre, d'où la signification de la terre ou du pays des chiens marins. Aujourd'hui encore, il est fréquent d'en voir au parc national du Bic situé à proximité.
Kamouraska
Localité
bien connue du Bas-Saint-Laurent, tout près de Saint-Pascal,
Kamouraska doit sa réputation à ses paysages magnifiques et à la
proximité du fleuve, ce qui en fit l'un des principaux lieux de
villégiature au Canada, au début du XIXe siècle. En effet,
l'arpenteur Joseph Bouchette déclare en 1813 qu'elle est «célèbre
dans la province pour son climat sain», tandis que le journaliste
Arthur Buies affirme qu'«aller à l'eau salée veut dire aller à
Kamouraska» (1873). C'est tôt, à la fin du XVIIe siècle, que ce
nom entre dans l'histoire québécoise avec la concession à Olivier
Morel de La Durantaye (1640-1716), en 1674, de la seigneurie des
Kamouraska, la forme plurielle pouvant faire allusion aux sept îles
de Kamouraska. Plusieurs graphies peuvent être relevées, dont les
plus répandues sont Camouraska, Cap Mouraska, Kamourascheka. Jusqu'à
1791, Kamouraska constitue l'avant-poste le plus avancé du
peuplement sur la rive sud du Saint-Laurent. Érigée en 1858, la
municipalité du village de Kamouraska fusionnera, en 1987, à celle
de Saint-Louis-de-Kamouraska (1845), ainsi dénommée en l'honneur de
Louis-Joseph Morel de La Durantaye, fils d'Olivier, ancien seigneur
du début du XVIIIe
siècle. Saint-Louis-de-Kamouraska identifiait auparavant une mission
(1667-1709), devenue en 1714 une paroisse dont les limites seront
fixées en 1722. Kamouraska, qui identifie le bureau de poste local
depuis 1816, tire son nom de la rivière qui y coule et provient de
l'algonquin akamaraska, il y a du jonc au bord de l'eau, de akân, au
bord de l'eau, et de ayashaw, jonc. Certains y voient plutôt un mot
micmac formé de kamoo, étendue et de askaw, foin, jonc. Pour sa
part, le père Charlevoix indique que Kamouraska était ainsi appelé
«du nom de certains rochers qui s'élèvent considérablement
au-dessus de l'eau».
Témiscouata,
lac
Ce
lac d'une superficie de 66 km², qui s'étend sur une longueur de 40
km, est la plus importante nappe d'eau du paysage appalachien du
Bas-Saint-Laurent. Il fut jadis le lieu de passage entre le
Saint-Laurent et l'Acadie, au Nouveau-Brunswick. Joseph Bouchette
écrit en 1815 : « À la Ferme de Long, le voyageur jouit d'une vue
agréable et pittoresque du Lac Timiscouata, de 22 milles de longueur
sur une largeur moyenne de trois quarts de mille; entourée de tous
côtés de hautes montagnes couvertes de bois épais presque jusqu'au
bord de l'eau; plusieurs grandes rivières aident par leur courant
considérable à remplir ce vaste bassin romantique et isolé ».
Centre du développement de la région de Témiscouata, on retrouve
sur ses bords les villes de Témiscouata-sur-le-Lac, de Dégelis,
ainsi que les municipalités de Saint-Juste-du-Lac et de
Saint-Michel-du-Squatec. Dès 1683, le toponyme Cecemiscouata est
signalé dans l'acte de concession de la seigneurie de Madawaska à
Charles Aubert de La Chesnaye et, en 1746, on rencontre la forme
graphique Témiscouata. Dans une étude sur la toponymie du comté de
Témiscouata, Gilles Pineault relève, en 1977, 28 variantes
graphiques notamment Oumiskousta (1683), Temisquata (1746) et
Tamasquata (1812). Le mot amérindien timi, transformé en témi
se
retrouve dans les langues micmaque, montagnaise et crie et se traduit
par profond.
L'autre élément du toponyme goateg
ou
esgateg,
devenu scouata,
signifie lac,
d'où la traduction retenue lac
profond.
Références
(1)
Voir tableau des sentiers sur http://www.sepaq.com/pq/tem/
(3) Grey Owl / un homme et ses bêtes,
Éditions Souffles, Paris 2009. 350 pages.
(5) LIPPARD, Lucy R., The lure of the
Local. The New Press, New York. 328 pages.
(6) Sarah
Josepha Buell Hale (24
octobre, 1788 – 30 avril, 1879) Était une auteure et
éditeure américaine influente. (Source : Wikipédia, page
visitée le 9 septembre 2014)
Visite
dans Charlevoix | 8 septembre 2014
J'ai
été visiter la belle région de Charlevoix, c'était la dernière
fin de semaine du Symposium d'art contemporain de Baie-St-Paul, un
super événement! Par chance, j'ai découvert la Papeterie
Saint-Gilles, à Saint-Joseph-de-la-Rive. On y retrouve un ÉCONOMUSÉE
du papier. J'ai pu voir les étapes de fabrication du papier qu'ils
réalisent sur place, ce qui était vraiment intéressant. Dans la
perspective de la réalisation du livre, je prévoyais produire un
tirage spécial de 5 exemplaires qui serait imprimé sur un papier
fait-main, le livre serait présenté dans avec une reliure cartonnée
et dans un coffret de bois d'une essence d'arbre de la région. J'ai
acheté quelques feuilles du Papier Saint-Gilles, il est légèrement
texturé et assez épais, idéal pour la gravure, en fait. J'ai fait
quelques essais avec le dessin et j'ai imprimé quelques dessins numériques pour voir ce que ça donnerait. Je suis assez satisfaite
du résultat. Je crois que pour les besoins du livre, utiliser le
papier Saint-Gilles serait une bonne alternative pour l'édition
présentée dans le coffret, au lieu d'utiliser un papier fait-main
européen ou américain. Tandis que pour l'ensemble des dessins
originaux, je vais continuer à utiliser le papier Fabriano, qui
offre une grande polyvalence pour le dessin et qui sera beaucoup plus
facile à numériser pour le tirage final.
Pour
visiter le site Web de la papeterie Saint-Gilles
Recherches: création et toponymie| 18 septembre 2014
Recherches: création et toponymie| 18 septembre 2014
J'ai réalisé plusieurs esquisses et dessins préparatoires cette semaine et la semaine dernière. Le fil conducteur est là et je sais quelle allure les dessins auront en général. Je m'aperçois que le travail sur le livre d'artiste ne se fait pas tout à fait de la même manière que pour une série d'oeuvre qui seraient présentées dans une salle d'exposition.
Je crois avoir trouvé la bonne combinaison entre le dessin au crayon graphite et celui réalisé à l'ordinateur. Le dessin numérique me demande plus de patience et d'effort, je ne contrôle pas totalement l'outil: ce qui peut être avantageux ou non. J'aime beaucoup le manque de contrôle du dessin avec la souris de l'ordinateur, qui me permet de faire des choses que je ne pourrais pas réaliser avec un simple crayon.
Matapédia :
Origine
et signification : Ce
plan d'eau, d'une superficie de 38 km², s'étend sur une longueur de
19 km et sur une largeur maximale de 3 km. Le lac Matapédia se
trouve à une trentaine de kilomètres de Matane, dans l'ancienne
seigneurie du Lac-Matapédia, concédée en 1694 à
Charles-Nicolas-Joseph Damours de Louvières. Dans l'acte de
concession de ce territoire figure la forme Matapeguia. Alimenté par
plusieurs cours d'eau dont la rivière Sayabec à l'embouchure de
laquelle se trouve la municipalité de Sayabec, il se décharge dans
la baie des Chaleurs par les rivières Matapédia et Ristigouche. La
carte de Carey de 1807 inscrit «L. Matapediuch» pour ce lac, tandis
que Joseph Bouchette indique Lac Malapediach dans sa Description
topographique de 1815, mais mentionne Metapediach dans l'index de
l'ouvrage. Stanislas Drapeau présente, en 1863, la forme graphique
Matapediac pour le lac, le chemin et le canton sur une carte publiée
dans Études sur le développement de la colonisation du Bas-Canada.
Cependant, dans le texte de cet ouvrage, Drapeau écrit Matapédia
pour le lac, la rivière et le canton. La carte du Québec de 1870
d'Eugène Taché porte la forme actuelle Matapédia. Selon le père
Pacifique, le nom micmac Matapedia est tiré de matapegiag et
signifie la
rivière se sépare en plusieurs branches, fait fourche.
Joseph-Étienne Guinard prétend que Matapédia a plutôt le sens de
jonction
de rivières,
de mata,
jonction et pegiag,
rivière. Variantes : Mesgig Gôspem; Val-Brillant, Lac.
Source
: Noms
et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en
1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et
sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en
1997, à partir de ce dictionnaire.
Monts-Notre-DameOrigine
et significationLes
monts Notre-Dame, qui comprennent les Chic-Chocs, forment la partie
des Appalaches, sur la rive droite du Saint-Laurent, qui s'étend de
l'Estrie jusqu'en Gaspésie. Il est vraisemblable de penser que
Jacques Cartier ne serait pas étranger à la création de ce nom de
lieu, ayant découvert le massif gaspésien le 15 août 1535, jour de
l'Assomption : «Le landemain jour Notre Dame d'aoust XVe
[...] eusmes congnoissance de terres qui nous demouroient vers le su
qui est une terre à haultes montaignes à merveilles». Au cours de
l'automne 1535, Cartier désigne ces reliefs sous le nom de «haultes
montaignes de Honguedo». Le toponyme Monts Notre-Dame s'est implanté
rapidement au XVIe siècle. Dans sa Cosmographie (1544), le pilote
Jean Fonteneau, dit Alfonse de Saintonge mentionne quatre fois «montz
Nostre Dame» et «cap des montz Nostre Dame» pour identifier cette
chaîne. Il en va de même sur les cartes de Mercator (1569) et de
Wytfliet (1597). Pierre Boucher donne une autre extension à Monts
Notre-Dame en 1664 : «Depuis l'Isle Percée, qui est à
l'emboucheure du fleuve, jusque vis-à-vis de Tadoussac du costé du
Sud, que les Navires frequentent quand ils montent à Quebec, toutes
les terres paraissent hautes, & la pluspart grandes montagnes :
c'est ce qui a donné le nom aux Monts Nostre-Dame». Au XVIIe
siècle, on baptisait symboliquement les nouveaux arrivants lorsqu'on
doublait ces montagnes : «Tous ceux qui viennent en la
Nouvelle-France, connaissent assés les Monts de nostre-Dame, pource
que les Pilotes et les Mattelots estans arrivés à l'endroit du
grand fleuve, qui répond à ces hautes montagnes, baptisent
ordinairement par récréation les nouveaux passagers, s'ils ne
détournent par quelque présent l'innondation de ce baptesme, qu'on
fait couler en abondance dessus leurs testes» (Relation des Jésuites
de 1648). D'autres noms ont été en usage pour caractériser, en
tout ou en partie, cette chaîne de montagnes : Mont Louis; Les Monts
Louis; Monts Sainte-Anne; Albany Ridge. L'utilisation régionale du
toponyme apparaît en particulier dans le nom de la seigneurie de la
Grande-Vallée-des-Monts et dans celui de Sainte-Anne-des-Monts.
Selon le Répertoire toponymique du Québec, les monts constituent la
partie des Appalaches qui s'étend de la région de la Beauce jusqu'à
Gaspé. En effet, cette nomenclature toponymique indique que le point
prélevé approximativement au centre géographique de ce massif est
situé à 68 degrés de longitude ouest, ce qui est à la hauteur de
la ville de Mont-Joli, dans le Bas-Saint-Laurent. Cependant, les avis
restent partagés sur la limite méridionale de cette masse
orographique, l'unanimité étant loin d'être faite sur ce sujet.
Pour certains, les monts Notre-Dame s'étendent au sud-ouest jusqu'à
la frontière du Québec avec les États du New Hampshire et du
Vermont. Ainsi, Mgr J.-C.-K. Laflamme, géologue et professeur à
l'Université Laval, leur avait donné cette extension dans son étude
Les montagnes Notre-Dame et les Shickshocks, publiée en 1909. De
même, l'Atlas-Géographie, célèbre manuel scolaire du Québec,
publié par les Frères Maristes en 1923, et qui a connu plusieurs
éditions et réimpressions jusque vers les années 1950, leur avait
attribué également cette limite sud-ouest. Ce manuel écrit
notamment que : «Les Monts Notre-Dame qui se séparent des
Alléghanys (les « Appalaches » dans des éditions ultérieures) à
la hauteur du lac Champlain se dirigent vers le nord-est, jusqu'en
face de Québec, où ils apparaissent, pour aller former, un peu plus
loin, le massif des Shikshoks. À l'entrée de la péninsule (de la
Gaspésie), la chaîne des monts Notre-Dame se divise en deux dont
l'une, les monts Shickshoks suit la rive du Saint-Laurent, tandis que
l'autre forme la limite sud d'un massif assez élevé, connu sous le
nom de Plateau de la Gaspésie.» Pour d'autres, les monts Notre-Dame
ont pour limite méridionale le lac Memphrémagog. Ainsi le
Dictionnaire Larousse édité par la librairie Beauchemin, en 1948,
et le Bélisle de 1974 leur donnent cette extension. Dans son étude
Les Monts Notre-Dame, publiée en 1968 par la Société historique de
la Côte-du-Sud, l'abbé Adrien Caron partage aussi cette opinion.
Source
: Noms
et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en
1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et
sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en
1997, à partir de ce dictionnaire.
J'ai réalisé plusieurs esquisses et dessins préparatoires cette semaine et la semaine dernière. Le fil conducteur est là, et je sais quelle allure les dessins auront. Je crois avoir trouvé la bonne combinaison entre le dessin au crayon graphite et celui réalisé à l'ordinateur. Le dessin numérique me demande plus de patience et d'effort, je ne contrôle pas totalement l'outil: ce qui peut être avantageux ou non. J'aime beaucoup le manque de contrôle du dessin avec la souris de l'ordinateur, qui me permet de faire des choses que je ne pourrais pas réaliser avec un simple crayon.
Réalisation | 26 novembre 2014
Depuis le début de l'automne, je suis pas mal dans la réalisation des images pour le livre. Je pense à l'allure finale du livre et au choix des matériaux pour les deux éditions qui seront différentes. Cet hiver, j'aurai la chance d,avoir du soutient du centre d'artistes Sagamie, pour penser à l'édition du projet.
Réalisation | 26 novembre 2014
Depuis le début de l'automne, je suis pas mal dans la réalisation des images pour le livre. Je pense à l'allure finale du livre et au choix des matériaux pour les deux éditions qui seront différentes. Cet hiver, j'aurai la chance d,avoir du soutient du centre d'artistes Sagamie, pour penser à l'édition du projet.
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